L’AMI GE initié en 2022 par le Ministère du Travail – DREETS en Nouvelle-Aquitaine, visait à participer à la promotion des groupements d’employeurs comme réponse à la dé-précarisation des emplois par la création de contrat à durée indéterminée et comme outil d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail en emploi.
Les projets sélectionnées ont pour objectif de faciliter des expérimentations et le développement d’actions innovantes portées par les groupements d’employeurs sur les territoires régionaux avec un double objectif :
– Favoriser l’accès des entreprises à des compétences
– Améliorer l’attractivité de filières ou de métiers
Depuis ces dernières années, le secteur culturel traverse un contexte de crises multiples – sanitaire, écologique, économique et sociétale – ce qui accentue les difficulté de mobilisation de compétences dans différentes filières soit pour des raisons d’attractivité liées essentiellement à une dégradation des conditions de travail, soit par un manque de compétences adaptées mobilisables (freins à l’accès à la formation, inadéquation entre offre et demandes… )
Plus particulièrement, dans le secteur du spectacle vivant, un sujet récurrent existe autour des métiers de chargé·e de diffusion et de production, métiers de savoir-faire indispensables à la circulation et la visibilité des œuvres des artistes.
Le secteur du spectacle vivant est une mosaïque complexe, marqué par un fonctionnement du marché du travail atypique et flexible, des difficultés d’insertion et l’instabilité des situations des salarié·e·s tout au long de leur carrière. Le diagnostic n’est celui d’un déficit de qualification des individus, mais davantage celui d’un marché du travail au fonctionnement « très/trop ouvert », générant un déséquilibre entre l’offre et la demande d’emploi.
L’ampleur de la pluriactivité interroge les frontières du spectacle vivant.
L’importance de la pluriactivité (mobilité sectorielle) ou de la poly-activité (cumul de métiers relevant de domaines professionnels différents) dans le spectacle vivant interroge ses frontières et la reconnaissance de cette démultiplication professionnelle par les partenaires sociaux. Le défi de la pluriactivité implique de renforcer une approche des métiers par les compétences afin d’en permettre la reconnaissance et l’accompagnement RH.
Un temps partiel plus fréquent dans la culture
L’emploi culturel est marqué par une part importante d’effectifs salariés non permanents et ce, notamment dans le spectacle, en raison du caractère largement intermittent des activités, ainsi que dans l’enseignement artistique.
Le temps partiel y est également plus fréquent que dans l’ensemble de l’emploi ; alors que 19 postes en moyenne sont dénombrés pour atteindre 10 ETP dans l’emploi total, l’emploi culturel compte près du double de postes (36 postes pour 10 ETP).
Dans ce contexte, l’outil « groupements d’employeurs » apparaît comme un des voies possibles à cette parcellisation du marché de l’emploi.
D’un point de vue global le projet a atteint ses objectifs :
• Doter le secteur de compétences expertes par une démarche innovante et apprenante
• Participer à une meilleure image des métiers de chargé.e de diffusion et production pour les rendre plus attractif
• Participer à un positionnement du métier plus valorisant et affirmé au sein des équipes artistiques et culturels
• Participer à la durabilité de l’emploi et à un statut plus pérenne
Retrouvez le bilan final, les deux années d’expérimentation du collectif, dans le rapport ci-dessous.
Contenus : Les parties prenantes du collectif production et diffusion ; Les Objectifs du collectif selon les parties prenantes (adhérents et salariées mises à disposition) ; La Méthodologie adoptée pour le projet
Les actions réalisées ; Le Bilan des bénéficiaires : salariées et co-employeurs adhérents ; Les Portraits des salariées du collectif ; Le Bilan global du collectif production et diffusion ; L’équipe de pilotage
La transformation et les suites de l’expérimentation.